
De mémoire d’enfance, il y avait des choses que j’aimais faire comme observer ma jeune tante coiffeuse occupée à son travail. Elle était diplomée d’une école Américaine basée en Cote D’Ivoire à Abidjan. Làbas, elle avait appris la coiffure, les soins de visages, la manicure et pédicure. Bref! Elle était complète. Ma tante était très douée! Une dame avait repéré son don à l’époque et l’avait formé bien avant d’être allée à l’école. Ma tante aimait beaucoup son domaine, c’est-à-dire rendre les femmes belles. Les clientes, elle en avait! A la maison, elle aimait coiffer aussi mes mères. Quand je dis mes mères, je parle de ma maman et de mes tantes. C’était tellement impressionant de voir la magie de ses doigts de fée changer leur visage et leur cheveux avec un coup de peigne à queue. Je me souviens d’une phrase qu’elle disait souvent quand elle demandait ce que la cliente ou mes mères voulaient. Alors ma tante répondait: « Ok madame, je vous la ferai à la Joséphine Baker! »
Et non, je ne connaissais pas Joséphine Baker à ce moment. Par contre, ce nom revenait souvent quand mes mères et ma jeune tante parlaient de coiffure. Il semblait que cette coiffure à la Joséphine Baker était encore la tendance dans les années 80. Moi, impressionnée, j’étais là assise entrain de l’observer avec tout son matériel pour faire leur cheveux. « A la Joséphine Baker! » cette expression revenait souvent alors que ma mère ou une cliente prenait place sur la chaise. Une fois et encore une autre fois et ensuite plusieurs fois ce nom revenait. Finalement, je demandais à ma mère et à ma grande soeur qui était Josephine Baker? Elles me répondaient brièvement que c’était une artiste Noire Américaine naturalisée Française. J’étais une enfant, je ne comprenais pas tout ça. Je me demandais juste pourquoi est ce qu’on s’inspirait d’elle pour faire leur cheveux? C’est ainsi que son nom m’était resté gravé dans la tête.
Un jour à la télévision , je tombais sur une émission Française et là , je vois une femme Noire élégante assise dans une sorte de cage montant au dessus du public et du plateau. La scène était tel un conte de mille et une nuit. La dame chantait d’une voix volupteuse « J’ai deux Amours, mon Pays et Paris » Tout de suite après, j’entends encore le fameux nom « Joséphine Baker ». Ha! la voila enfin je me disais. Mais qui était donc Joséphine Baker? En grandissant avec le temps, ma curiosité sur le personnage m’emmenait à faire des recherches sur elle. Je voulais savoir qui était cette femme. Et non, elle n’était pas qu’une simple artiste. elle était plus que ça. C’était une artiste certes mais elle était aussi philanthrope, activiste, première femme Noire à être inscrite au panthéon à Paris…
Mais mon article ici est sur les coiffures de Joséphine Baker qui ont inspirées beaucoup d’autres femmes Noires. D’où mon admiration pour le travail de ma tante qui s’en inspirait pour coiffer ses clientes. Cette phrase je l’entendais souvent: » à la Joséphine Baker. » Cheveux courts ou cheveux bouclés. Franges simples ou sophistiquées sur le front. Bref! il y en avait de quoi garder un album entier de coiffures. Alors je vous invite a remonter le temps. Regardons en images les différentes coiffures iconiques de Joséphine Baker qui ont marquées son époque. Je précise ici que les images ne sont pas les miennes








C’est interessant de voir l’évolution de la coiffure de Joséphine Baker avec le temps. On voit le changement de tout son aspect possible. On voit aussi beaucoup de creativité.


Les deux dernières coiffures de Josephine Baker étaient celles dont ma tante s’inspirait le plus pour faire les cheveux de mes mères et de ses clientes. Je me souviens toujours de ces coiffures particulièrement et parfois elle mettait une jolie coloration appelée violine dans leur cheveux. Si bien que quand les rayons de soleil les touchaient on pouvait voir les reflets violet de leur chevelure. Des sourcils bien épilés fins, accompagnés d’un maquillage léger et d’un joli rouge à lèvres. C’etait tout simplement élégant et magnifique. Quand le vent passait, on pouvait sentir la bonne odeur des soins des cheveux et de la laque qui servait à fixer les ondulures ou les boucles. Moi, enfant, j’admirais la beauté de ces dames. Je voulais grandir vite et leur ressembler. Ma tante était vraiment douée. Toujours joviale, elle savait mettre ses clientes à l’aise. Son devoir était de les rendre belles!


Tout ce ceci repesente mes bons souvenirs d’enfance. Si cet article vous a plus n’hésitez pas à y laisser un commentaire et à le partager. Merci de m’avoir lu et je vous dis à bientot pour plus dans un prochain article.
Poshly yours!